Bac 2020 E3C – L’épreuve d’histoire-géo

La réforme du bac 2020 est entrée en vigueur pour les élèves de 1ère à la rentrée de septembre 2019. Pour ces jeunes, le bac sera constitué non seulement d’épreuves finales passées en terminale (60% de la note totale) mais également d’épreuves communes de contrôle continu, abrégées en E3C (40% de la note totale).

En 1ère générale, les E3C concernent

  • au 2e trimestre : l’histoire-géographie et les deux langues vivantes, soit 3 épreuves fin janvier
  • au 3e trimestre : l’histoire-géographie, les deux langues vivantes, l’enseignement scientifique et l’enseignement de spécialité abandonné en fin de 1ère, soit 5 épreuves

En 1ère technologique, il n’y a pas d’enseignement scientifique mais une épreuve de mathématiques aux 2e et 3e trimestres.

À quoi va ressembler cette épreuve d’histoire-géographie et comment la réussir ? Voici quelques conseils de méthode et un exemple de sujet.

Le sujet

Pour réussir un examen ou un concours, il est impératif de connaître les attendus de l’épreuve et la façon dont on va être noté.

Les sujets ne seront pas communs à tous les élèves de France. Le baccalauréat perd ainsi une partie de sa dimension nationale. Néanmoins, tous les élèves composeront sur un sujet de même format. En effet, une banque d’épreuves a été conçue dans laquelle chaque équipe éducative sélectionnera le sujet en fonction de l’avancée du programme et de ce qui aura été vu en cours en matière de méthodologie.

Voici les caractéristiques de cette épreuve d’histoire-géographie (E3C) en filière générale :

  • L’épreuve dure 2 heures.
  • Elle est composée de deux parties, chaque partie est notée sur 10.
  • Si la première partie est en histoire, la seconde est en géographie, et inversement.
  • La 1ère partie est un exercice appelé “question problématisée”.
  • La 2nde partie est une analyse de document(s) ou une réalisation graphique (croquis de géographie) à produire à partir d’un texte du type de ceux que l’élève peut trouver dans son manuel.

Voici deux exemples de sujet E3C d’histoire-géographie :

En série technologique, chacune des deux parties est guidée par un certain nombre de questions (environ 5) et l’élève n’a pas à construire un développement organisé autonome. Voici un exemple de sujet zéro. La méthode qui suit ne concerne donc que les élèves de filière générale.

Méthode de la question problématisée

La question problématisée est un exercice d’expression écrite dans lequel sont évaluées :

  • les capacités d’analyse
  • les connaissances et leur mobilisation pertinente par rapport à la question
  • l’organisation de la pensée

Une question est posée et, en 1ère, des indications de plan sont données. Ces indications de plan disparaîtront lors des E3C de terminale. On estime en effet que les élèves seront alors en capacité de construire leur plan seuls. Mais pour l’heure, en 1ère, ils sont guidés.

Exemple de sujet :

“Comment la souveraineté nationale s’est-elle affirmée en France de 1789 à 1792? Vous pourrez réfléchir aux évolutions du régime politique français, à la question de la citoyenneté, ainsi qu’aux temps forts marquant l’affirmation de cette souveraineté.”

Les programmes spécifient bien que la problématique n’est pas à construire, elle est donnée dans le sujet. De même que le plan qui est induit par l’énoncé et qu’il est conseillé de suivre. Voici celui du sujet ci-dessus :

  • I. Les évolutions du régime politique français
  • II. La question de citoyenneté
  • III. Les temps forts de l’affirmation de cette souveraineté

La problématique bien en tête, l’élève utilise alors son brouillon pour mobiliser toutes les connaissances qui vont nourrir les différentes parties du plan qui lui a été donné. Tout en veillant à rester dans l’argumentation et à ne pas “raconter”. En histoire, le danger méthodologique est toujours celui de la narration…

La rédaction obéit aux règles habituelles :

  • une brève introduction avec une accroche (situation spatio-temporelle), la problématique du sujet et le plan
  • un développement en 2 ou 3 paragraphes avec des références précises à des lieux, des dates, des événements, des acteurs historiques
  • une conclusion qui répond à la question posée et éventuellement un élargissement, une ouverture

Il faut bien évidemment veiller à la syntaxe et à l’orthographe afin que le correcteur ne “décroche” pas sans cesse du contenu lorsqu’il lit la copie.

Cette 1ère partie dure 1 heure alors que problématique et plan sont donnés. Cela signifie qu’il est attendu de l’élève une réponse soignée, bien organisée et assez longue : entre 1 et 2 pages, éventuellement plus à condition de ne pas faire de la récitation de cours et de toujours orienter ses connaissances vers la résolution de la question posée.

La seconde partie de l’épreuve

Après la question problématisée, il reste 1 heure pour la seconde partie de l’épreuve qui peut être une analyse de document(s) ou un croquis de géographie.

Dans le cas d’une analyse de document, le principe est le même : la consigne suggère une problématique ainsi que des pistes d’analyse qui peuvent être reprises pour construire le plan si besoin.

L’analyse, ou étude, de document nécessite également de mobiliser ses connaissances afin de bien comprendre le document (et éviter les contresens…) et de nourrir son argumentation. L’étude de document n’est pas un prétexte à la récitation de cours, les connaissances doivent être mises au service de l’analyse. À l’inverse, une étude de document qui ne s’appuierait sur aucune connaissance personnelle sera aussi considérée comme mauvaise.

La structure est sensiblement la même que pour la question problématisée :

  • une introduction qui présente le document, sa problématique et le plan
  • un développement rigoureux en 2 ou 3 paragraphes organisés
  • une conclusion qui répond à la question et ouvre sur une autre œuvre, une autre problématique…

En ce qui concerne le croquis de géographie, l’élève peut s’appuyer sur un texte, écrit spécialement pour cet exercice, qui lui apporte les informations principales et dont les intertitres peuvent le guider dans la construction du plan de sa légende. Un fond de carte lui est distribué.

Néanmoins, là encore, il est nécessaire qu’il convoque aussi ses propres connaissances en écho au texte et afin d’approfondir sa réponse. La légende doit être organisée, les figurés bien choisis selon les informations à traduire et le résultat doit être propre et lisible.

En conclusion, l’épreuve de contrôle continu d’histoire-géographie de 1ère a été conçue pour ne pas mettre les élèves en difficulté. Ils sont très guidés dans leur réponse et avec un peu de méthode, un peu d’entraînement et des cours bien appris, la réussite est à portée de main !

Et si vous avez besoin d’un coup de pouce et d’un soutien méthodologique, venez nous voir !

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