“S’avérer vrai et s’avérer faux”

“Si cela s’avère vrai, cela le disqualifierait moralement ” peut-on lire dans La Provence du 11 décembre, “Cela allait s’avérer vrai sur le terrain ” écrit La Dépêche le 12 décembre, “Cela peut s’avérer vrai” trouve-t-on encore sur le site du quotidien Ouest-France.

BFM écrit que le classement qui a fuité “s’est vite avéré faux“, L’Obs emploie aussi la formule “avéré faux” à propos de l’arrestation du “mauvais” Xavier Dupont-de-Ligonnès.

Dans les deux cas, la presse se trompe sur le sens de “avérer”… En effet, ce verbe signifie déjà “être vrai” ! On y retrouve le même “vér” que dans “vérité” et “véridique”. Par conséquent, “s’avérer vrai” est une redondance, ou pléonasme. Et “s’avérer faux” est une contradiction, ou oxymore. Le verbe “s’avérer” s’utilise seul et signifie “se révéler vrai” : sa culpabilité a été avérée.

Pour éviter les erreurs, vous pouvez cependant utiliser le verbe “se révéler” qui, lui, ne contient pas le mot “vérité” ! Une découverte peut donc se révéler vraie ou fausse.

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